MARCHAND DE BIENS


Dos de couverture :


Martial rangea la Mercedes le long du trottoir et coupa le contact. Il enleva une main du volant et fit un grand geste vers la rue.

— On y est, Max.

Nous retînmes notre souffle, un moment, figés, comme ankylosés, balayant d’un regard plongeant la rue d’un bout à l’autre.
Martial se retourna vers moi et hocha la tête.
— Max, tu veux dire que tous les immeubles de la rue Littré sont à vendre ?

— Oui. Sauf l’hôtel et la poste.

— Putain, Max, redis-moi déjà comment ma vie va s’améliorer un de ces quatre ?
— Je ne sais pas, répliqué-je. Ça fait dix ans que j’attends une occasion pareille.

— Dix ans ? s’écria Martial. Tu peux dire vingt ans. Moi ça fait vingt ans que je me trimballe des gros cons de patrons pour des clopinettes. Maintenant il ne reste plus que moi.

— Comme gros con ? dis-je.
— Non, non, dit-il en écrasant son mégot contre le mur. Comme patron, bien sûr.

— C’est la loi du plus con, suggéré-je, en guise d’explication.

C’était à l’époque, comme aujourd’hui encore, ma dernière analyse sur le sujet.

Un marchand de biens n’est pas comme un industriel ou un banquier. Non. Ou il possède l’aura, l’aura de magie, l’assurance à l’épreuve du feu et l’invincibilité ou il n’a rien.

Quarante ans professionnels, quarante ans cahotiques, ça laisse des traces. Pascal Kretchner nous en donne un petit aperçu édifiant dans cet ouvrage.


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